En usage à la Renaissance, les manches « à crevés » sont constituées de deux manches superposées.
La manche de la robe faite en tissu épais (velours, damas) était fendue par endroit (les crevés) et laissait voir en-dessous la manche de la chemise du dessous, généralement blanche.
Puis l’usage des crevés s’étendit au pourpoint, aux chausses. Les étoffes qui sortaient à travers les crevés furent colorés afin de créer des contrastes.
Les crevés disparaissent un temps puis revinrent sous Louis XVIII sous forme de « taillades » ou « chiquetades » grandes fentes sur les bras et la poitrine afin d’apercevoir le vêtement de dessous fait d’un tissus et d’une couleur différente.