Librettiste des ballets de Lully, auteur dramatique, poète
Né rue de Grenelle et baptisé le 3 juin 1635 à Paris – Décédé le 26 vovembre 1688 à Paris à 53 ans
Sa famille
Son grand-père :Pierre Quinault est sergent royal en la châtellerie de Corbeil.
Ses parents : Thomas Quinault boulanger à Paris et Prime Riquier. Ils ont 3 enfants : Philippe, Martin né en 1637 et Barbe née en 1642.
En 1643 ses parents travaillent pour le duc de Retz en Bretagne
et le jeune Philippe fut logé à Paris chez François l’Hermite du Sollier dit Tristan L’Hermite gentilhomme de Gaston d’Orléans frère de Louis XVIII, épistolier, dramaturge, qui lui prodigua une éducation cultivée.
De 1646 à 1652. Philippe fut mis en pension chez Philippe Mareschal maître écrivain à Paris qui s’occupait de l’instruction de quelques jeunes gens, ce qui lui permis d’entrer au Collège Cardinal Lemoine.
Puis Philippe entra chez un avocat du Conseil pour apprendre les affaires juridiques puis devint avocat au Parlement.
Ses débuts d’auteur très jeune
En 1653 il n’a que 18 ans et écrit sa première comédie « Les rivales » en 5 actes qui fut jouée à l’hôtel de Bourgogne.
Son bienfaiteur Tristan usa d’un superfuge pour faire accepter la pièce par les acteurs : il la lut en se disant l’auteur. On lui en offrit 100 écus ; mais quand il révéla le véritable auteur, ils retirèrent le prix et il fut convenu de reverser 1/9 de la recette tous frais pays. Ce fut l’origine de la « part d’auteur ». La pièce fut un succès. L’année suivante Quinault écrivit deux comédies et une tragi-comédie.
Son ascension sociale grâce à un riche mariage
Le 29/4/1660 il se maria avec une jeune veuve riche Louise Goujon et la dot de sa femme lui permis d’acheter la charge d’auditeur à la Cour des Comptes.
En 1661, à 26 ans il acheta la charge d’un quartier (un trimestre) de « valet de chambre ordinaire du roi » avec un gage de 660£ annuel mais il démissionna en 1684.
En 1670 il entre à l’Académie française a 35 ans.
Il eut 5 enfants mais seules 2 filles parvinrent à l’âge adulte qu’il put doter confortablement : Marie-Louise (1661-1727) se maria avec Charles Lebrun (le neveux du peintre) en 1688 et Marie née en 1668 qui épousa un avocat Pierre Gaillard en 1688.
Il produit : 30 pièces de théâtre , comédies, tragédies lyriques dont 11 avec Lully.
Deux oeuvres le firent connaître : en 1663 la tragédie « Astrale »et en 1665 la comédie « La mère coquette » et le roi lui attribua une pension de 2000£.
En 1671 Quinault s’illustre dans l’écriture des intermèdes de la tragédie-lyrique genre typiquement français « Psyché« . Il collabora avec LULLY jusqu’en 1686 sauf pendant 2 ans en 1677 et 1678 car dans l’opéra « Isis » la jalouse Junon fut comparée à Mme de Montespan qui montrait une grande jalousie vis-à-vis des autres maîtresses du roi. Elle obtient du monarque que le librettiste fut mis à l’écart temporairement.
Pendant cette période Lully fit appel à Thomas CORNEILLE, autre écrivain mais plutôt dans d’autres genres. Leur collaboration fut tendue vu l’attitude tyrannique de Lully vis-à-vis de lui et Quinault fut rétabli dans ses fonctions à la demande de Lully (qui payait 4000£ pour chaque pièce), qui vantait ses qualités de « si bien s’accommoder à la cadence de sa musique ». Effectivement Quinault accommodait ses vers aux caprices du musiciens et selon les besoins de sa mélodie, adaptait son texte.
En 1687 après le décès de Lully, Quinault fut plein de scrupules religieux et renonça au théâtre pour se consacrer à la poèsie.
Il décède le 26 novembre 1688 à 53 ans seulement un an après Lully.
Parmi ses oeuvres on peut citer :
des comédies :
1654 « La comédie sans comédie »
1659 « Le fantôme amoureux »
1665 « La mère coquette ou les amants brouillés »
1672 « Les fêtes de l’amour et de Bacchus » – opéra
Livrets pour les spectacles de Lully :
1668 « La grotte de Versailles »
1671 « Psyché » texte de Molière, Pierre Corneille, QUINAULT – ballet de BEAUCHAMPS
Il fut transformé en opéra en 1678 avec un texte en prose de Thomas Corneille et de Bernard de Fontenelle
1674 » Alceste ou le triomphe d’Alcide »
1675 « Thésée »
1676 « Atys »
1677 « Isis » (opéra dont le rôle de Junon fut l’objet de sa mise à l’écart par le roi))
1681 « Le triomphe de l’amour » avec Isaac de BENSÉRADE (les vers adressent des compliments aux princes et dames de la cour qui le dansèrent)
1682 « Persée »
1683 « Phaëton »
1684 « Amadis »
1686 « Armide » dernière tragédie de Lully et Quinault, considérée comme leur chef-d’œuvre
Sources :
Livres « Les valets de chambre de Louis XIV de Mathieu Da Vinha – Edition Perrin
» La duchesse du Maine » de Catherine Cessa – Edition Classique GarnierLivrel
site lully.free.fr/quinault.html et wikipedia
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