Danseur, chorégraphe, maître de ballet fin XVIII
Deux séjours à Saint-Pétersbourg comme danseur et chorégraphe des Théâtres impériaux
Il introduit des éléments de caractère folklorique dans ses ballets
Né le 27 mars 1767 à Stockholm et
Décédé le 7 novembre 1837 à Kiev, âgé de 70 ans
Fils du maître de danse du roi de Suède.Il commence la danse avec son père Charles et Louis Frossard.
En 1786 rappelé à Stockholm, il monte sa première chorégraphie au Ballet royal suèdois.
En 1787 il poursuit sa formation à Paris avec DAUBERVAL et Gaétan VESTRIS puis avec NOVERRE.
En 1788 il débute comme danseur sous la direction de Noverre dans « L’amour vengé », en 1797 dans « Acis et Galatée ». Malgré ses débuts prometteurs, il n’est pas engagé à l’Opéra de Paris.
Il va à Bordeaux où il retrouve Jean DAUBERVAL puis à Londres où il part en tournée comme remplaçant d’Auguste VESTRIS. Puis à Londres où il gagne en célébrité. Il remonte « La fille mal gardée » de Dauberval.
Il danse à Londres avec J Barthélémy LANY et à Bordeaux avant ses débuts à l’Opéra de Paris en 1790 avec Marie GUIMARD dans « Le premier navigateur » de Maximilien GARDEL.
En 1796 à Londres il crée la première version de son chef-œuvre « Flore et Zéphire ».
Adepte du ballet d’action de son maître Noverre
Didelot s’efforce de fondre danse et jeu dramatique, réforme le costume ; il s’applique à toujours accorder la chorégraphie avec le caractère du personnage évoqué. Il collabore étroitement avec les musiciens.
Il ne recherche pas la virtuosité gratuite mais développe l’expression des sentiments et des actions. Il multiplie les pas glissés, terre à terre, avec une parfaite coordination des ports de bras.
1801/1811 (1èr séjour en Russie) danseur puis Directeur du Ballet impérial de St-Péterbourg
En sept 1801 sur l’invitation de Charles LE PICQ et du directeur des théâtres impériaux, il arrive à St-Pétersbourg à l’école impériale qui fut créée en 1738 par le maître à danser français J-Baptiste LANDÉ. D’abord Premier danseur dans le genre « classique » et « demi-caractère » dans « Apollo et Daphné », « Zéphire et Flore », « Roland et Morgane », « Médée et Jason ».
Il est accueilli par le prince Alexandre Shakovskoy auteur dramatique, par Griboïedor et par Cavos italien devenu compositeur russe après un long séjour à St-Pétersbourg.
En 1802 il crée « Apollon et Daphné », en 1807 « Médée et Jason », en 1808 « Don Quichotte » et « Adonis » en collaboration avec Louis DUPORT qui vient d’arriver en Russie et séduit le public par son « ballon » prodigieux, ses sauts aériens et ses pirouettes exécutées du bout de l’orteil. En 1809 « Psyché et l’Amour » . Il a chorégraphié 13 ballets pendant son séjour.
Un professeur exigent et réformateur
Sa carrière de danseur s’arrête en 1806 à cause d’une grave blessure à une jambe et parce qu’il perd sa femme Rose également sa partenaire de danse. Il se consacre ensuite exclusivement à l’enseignement.
En quelques années il prépare d’excellents danseurs et ballerine si bien qu’en 1809 la troupe regroupe 56 personnes russes et étrangères ; En Russie, au milieu du XVIIIe siècle, le théâtre des ballets russes est un art autonome car des formateurs spécifiques ont une notoriété importantes comme Franz HILVERDING, Gaspare ANGOLIONI et l’élève de Noverre Charles LE PICQ ainsi que le premier chorégraphe russe Ivan Valberkh.
Il structure des groupes de solistes et coryphée. Son élève Adam Golushkovsky fait ses débuts sur scène. L’objectif de l’école est de produire suffisamment de diplômés russes pour se substituer aux solistes étrangers. Le contenu des études a également changé car les enfants de 6 à 13 ans apprennent plusieurs forme d’art : violon, chant, danse puis se spécialisent.
Didelot a recherché des contacts avec les figures russes progressistes et s’est familiarisé avec le folklore russe et ses danses typiques qui ont inspiré ses ballets. Ce répertoire original et spécifique est appelé de nos jours « danse de caractère »
En 1910 la direction du théâtre de St-Pétersbourg n’approuve pas ses objectifs et sous prétexte qu’il avait une jambe malade, elle rompt son contrat.
En 1811 il doit quitter la Russie dans un contexte de conflit et des guerres napoléoniennes.
Didelot présente divers ballets à Londres : en 1812 « La reine de Golconde », en 1814 « Le bazar d’Alger » et à Paris en 1815 « Flore et Zéphire ». Il introduit les pointes avec la danseuse Geneviève GOSSELON ;et tente de se faire engager à l’Opéra de Paris mais Pierre GARDEL alors directeur, l’évince.
1815/1830 retour en Russie comme maître de ballets des Théâtres impériaux
En 1816 Didelot accepte un nouveau contrat en Russie
En 1817 il monte « Apollon et les muses », « La chaumière hongroise » qui allie la danse et l’expression dramatique. Ce ballet sera repris en 1853 par Carlotta GRISI et Jules PERROT .
Didelot s’inspire de divers pays : la Chine pour « Ken-si et Tao », des Incas pour « Cora et Alonzo » (1820), de la Géorgie pour « Le prisonnier du Caucase » (1823)
1824 « Cendrillon » d’après Louis DUPORT, 1825 « Phèdre et Hippolyte », 1827 « La fête villageoise ».
Didelot a formé les meilleurs éléments du ballet russe dont Auguste Poireau son assistant.
Didelot quitte la Russie dans un climat tendu
Malgré ses qualités de chorégraphe et son dévouement pédagogique, Didelot est jugé trop indépendant et trop exigeant. Certains de ses meilleurs élèves sont envoyés dans les théâtres dramatiques et le ballet occupait jusqu’alors une place mineure.
A la suite d’un climat tendu avec le directeur Gagarine, Didelot démissionne en 1930. Regretté par le public et la compagnie qui va décliner faute de retrouver u maître de ballet compétent.
En 1832 c’est Alexis BACHE qui lui succède comme maître de ballet.
Toutefois la formation de Didelot essaimera à Moscou via Abletz son disciple qui mettra toute son influence pour que soit fondée en 1809 une Ecole de danse recrutant des serfs et des sujets libres afin de former un corps de ballet.
Didelot a mené le ballet russe à une technicité évidente ce qui lui hissa à une dimension mondiale.
Il a conçu plus de 40 ballets et des pas nouveaux.
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