Danseur et chorégraphe, maître de ballet à Vienne puis à la Scala de Milan
Né le 25 mars 1769 à Naples
Décédé le 10 août 1821 à Milan à 52 ans
Issu d’une famille de danseurs
Son père Onorato Vigano était un maître de ballet renommé et chorégraphe.
Sa mère Maria Boccherinia danseuse et ses deux oncles danseurs et musiciens.
Salvatore étudie la danse avec son père puis la composition avec son oncle Luigi Boccherini (frère de sa mère).
Il suit son père en tournée et débute dans l’un de ses ballets à Gênes en 1782. Ils vont à Rome pour à Venise.
En 1789 à 19 ans il part danser pour le couronnement de Charles IV d’Espagne à Madrid, accompagné de son oncle Giovanni Vigano. Il rencontre la danseuse espagnole Maria Medina qu’il épouse à Madrid.
En 1791 il part à Venise avec sa femme où ils obtiennent un grand succès avec la chorégraphie de son premier ballet « Raoul de Créqui ».
En 1792 il rencontre à Bordeaux le danseur et chorégraphe Jean DAUBERVAL qui engage le couple pour danser « La fille mal gardée » qu’il monte au Teatro de la Fenice à Venise .
Dauberval lui transmet les théories du ballet d’action de NOVERRE.
Il danse dans plusieurs capitales puis est nommé maître de ballet à Vienne
Le couple Vigano/Medina conquiert l’Europe centrale : Prague, Dresde, Berlin, Hambourg.
En 1799 Vigaro est invité à Vienne pour être maître de ballet des Théâtres impériaux de 1799 à 1803. Il a collaboré avec Beethoven pour une série de créations dont le ballet « Les créatures de Prométhé » (1801).
Maître de ballet à la Scala de Milan pendant 10 ans
En 1804 il est retourné en Italie à Venise, Turin, Milan où il est devenu maître de ballet à la Scala de Milan de 1811 à 1821 année de sa mort.
Il crée le « Choréodrame » variante plus développée du ballet d’action dans laquelle les chœurs et le corps de ballet sont plus présents. Les solistes et le corps de ballet allient expression et technique et la pantomime est intégrée dans la danse que l’on retrouve dans les ballets : « Glistrelizzi » (1809), « Mirra » (1817), « La vestale » et « Otello » (1818).
Vigaro compose souvent lui-même la musique de ses ballets. Il utilise aussi un montage musical de plusieurs compositeurs
Pour les décors, il collabore avec Alessandro Sanoquirico qui lui confectionne de grandes fresques mobiles pour la scène pour « Otello » et « « Titani » (1819) créant une ambiance dramatique.
Ceci amorce le mouvement dit romantique du ballet « La Sylphide » (18932) de Filipo TAGLIONI avec l’emploi des pointes et du tutu long pour les danseuses.
Il décède le 10 août 1821 à Milan âgé de 52 ans.
Source : Le ballet occidental de M-Françoise Christout (1995) – Ed. Desjonquière et wikipedia
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