Costumes

CRINOLINE : pièce typique du Second empire

Sorte de jupon-cage utilisé par les femmes entre 1845 et 1869 pour donner de l’ampleur à leur large robe.

Dans les années 1830 c’est d’abord un jupon de crin (mélangé à du lin) d’où son nom, que les femmes utilisaient avec d’autres jupons superposés pour donner du volume  sous leur jupe garnie de plis .

Il fut remplacé  en 1856 par une « cage » composée de cerceaux d’acier (ou de baleines) disposés les uns  sous les autres de grosseurs progressives jusqu’en bas. Verticalement les cercles sont maintenus par des bandes verticales de bolduc et des rivets.  Il est indispensable de mettre  un jupon  par dessus afin de ne pas voir la trace des cerceaux sous le tissu de la jupe.

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CANNE accessoire de mode au XIXe siècle

Différents usages

Prolongement du bras, elle fut d’abord un bâton taillé qui servit :

  1. d’arme (offensive ou défensive) : certaines contiennent une arme cachée   « canne-épée »*
  2.  d’appui ou de béquille: bourdon du pèlerin
  3. d’outil : bâton de berger
  4.  de symbole de pouvoir : sceptre royal
  5.  de symbole de pouvoir spirituel : crosse de l’évêque
  6.  d’objet d’élégance : pour l’homme du XIXe siècle
  7.  de symbole d’appartenance : bâton des compagnons du tour de France

 

* c’est la famille des cannes à système qui utilisent d’ingénieux mécanismes pour cacher par exemple : un tire-bouchon, une flûte traversière, des accessoires de fumeur, un porte-gant voire un flacon d’alcool comme celle de Toulouse-Lautrec. ; ou encore cacher des outils fonctionnels de métier tels que toise, jauge de meunier, mètre de drapier.

La canne a traversé les siècles

On en a retrouvé plus d’une centaine dans la tombe de Toutankhamon en or, en argent, sculptées et décorées. Les centurions romains avaient tous pour insigne de leur fonction, un bâton en « cèpe de vigne ».

A la cour de France la canne apparaît comme accessoire vestimentaire de prestige. Portée haut : au tiers du fût, cela donne une certaine prestance, adoptée par Louis XVIII , Louis XIV, Richelieu .

Au cours du XIXe siècle elle se démocratise et devient un symbole d’élégance même pour le bourgeois. Plutôt délaissée sous Napoléon I, la canne revient en 1820 mais connaît son apogée de 1850 à 1914. Tout homme bien né ne sort pas sans sa canne : le matin pour se promener, l’après-midi pour aller à son club, le soir pour se rende à dîner ou à l’Opéra.

Près de 8000 cannes sortent des ateliers français dont certains sont très renommés, ce sont les modèles recherchés par les collectionneurs aujourd’hui.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La canne se présente en 3 parties :

  • Le POMMEAU : placé en haut, c’est la partie tenue à la main et la plus travaillée qui peut être faite de bois différents, d’ivoire, de corne, de nacre, d’os, de verre, de porcelaine, en argent, avec des pierres précieuses.
  • Le   FUT           : c’est le corps principal. Il mesurait 1,10 m au XVIIe mais 80 à 90 cm au XIXe car on la tient par le pommeau ou le haut du fût, à hauteur de la hanche
  • La FÉRULE     : elle protège le bas de la canne de l’usure par une partie métallique en laiton ou en nickel.

Où en trouver ? il existe des antiquaires spécialisés :

– Galerie Laurence Jantzen – Louvre des Antiquaires 11 allée Desmalter , 2 place du Palais-Royal Paris 1er

– Galerie 34 – 34 passage Jouffroy Paris 9e – www.canesegas.com

Sources :Revue Antiquité Brocante – photos :  blog   lseantunessimoes.com

SPENCER – Premier empire

Avec la mode de la taille haute des robes, les femmes portaient des petites vestes très courtes dont voici quelques modèles qui sont exposés dans différents musées.

Ces vestes étaient parfois très travaillées en haut des manches et sur le devant.

 

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PLI CANON (ou en tuyau d’orgue) – TUTO

Nom donné à cause de la forme :
« en tuyau d’orgue » ou comme des tiges de roseau soit « kanôn » en grec.

Plis que l’on retrouve dans les vêtements historiques :

  • au Moyen-Age pour les hauts de chausse, le tour de taille des houpelandes chez la noblesse,
  • à la Renaissance pour la tête de manches  des bliauts des hommes et des femme,
    pour les jupes (en laine) ou les jupons matelassés à la campagne.
  • au XVIIIe les milieux aristocratiques utilisent des tissus fins et précieux et ces plis disparaissent
  • De nos jours ces plis subsistent sur les robes d’avocats.

Pour faire des plis canon

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LA MODE EMPIRE – Costume féminin

Une mode féminine fluide à taille haute

La silhouette longiligne ; à taille haute est très caractéristque d’une période de l’histoire correspondant au Directoire (1795-1799), au Consulat ( 1799-1804), au Premier empire (1804-1815) dont Joséphine de Beauharnais, devenue impératrice, fut une ambassadrice de cette mode copiée dans toute l’Europe.

Sous le Directoire  et le Consulat

  • La robe longue à taille haute, froncée sous la poitrine par une coulisse dont le lien était fermé derrière par un noeud ; les manches courtes, froncée, de « forme ballon »
  • La ligne fluide du corps de la robe était donnée par un tissu léger  : coton blanc ou soie claire
  •  Lê bas de la robe affleurait le sol ou était terminée par une traîne  souvent tenue à la main.
    On pouvait  aussi superposer une tunique de couleur
  • Les chaussures plates à bout légèrement arrondi, de couleur claire, étaient munies d’un laçage à mi-mollet
  • Les femmes  mettaient sur leur chevelure soit un turban en soie, moire, satin,gaze, velours, décoré de plumes ; soit une toque

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TOURNURE

A partir de 1870 la mode féminine reporte  en arrière l’ampleur de la jupe accentuant la cambrure des reins, le devant de la jupe étant plat.

La tournure pour donner du volume à l’arrière

Pour donner du volume, c’est d’abord un coussin bourré de crin agrémenté d’une échelle de volants empesés que l’on met sous la jupe.  Dans les années 1874/78   on met un support issu de la crinoline,  composé de demi-cercle de baleines disposés les uns sous les  autres maintenus par un support en toile. La toile se prolonge sur les hanche et la fermeture se fait sevant. C’est la toile rouge qui fut utilisée à un moment qui lui valut le nom de « queue d’écrevisse ».

De 1885 un système articulé fut inventé avec des ressorts  qui pouvaient  se relever et permirent ainsi  aux femmes de s’asseoir.

La jupe a des lés plus longs à l’arrière et froncés .

Il est possible aussi de mettre une surjupe relevée sur la première, par des cordons intérieurs  placés sur l’envers. Un système d’anneaux permet de constituer les drapés. Lire le reste de cet article »

Chérusque

 

Décor du décolleté de la robe de cour Premier empire : collerette de mousseline empesée encerclant les épaules et s’adaptant au décolleté de la robe de grande parure portée pour la première fois par Joséphine lors du sacre en 1804.

 

BRODERIE

Les broderies ont de tout temps été le résultat du travail artistique féminin fait pour orner les tenues et objets divers.

Eléments de décoration des vêtements, linge de maison

D’abord placées  sur les vêtements et les accessoires royaux et religieux (bas des robes, des manches,  aumonières,  gants,  robes d’enfants) mais aussi sur les tenues de fêtes des paysans et gens du peuple.

On en retrouve aussi  dans les maisons sur les lambrequins, les dais, les rideaux mais aussi les draps, les serviettes et le linge de table  que l’on chiffrait aux initiales ou armoiries du maître de maison.

Au Moyen-Age on brode les bannières des églises, des corporations, des seigneurs en utilisant un point « à deux endroits » ou « en relief » qui peut être aussi beau d’un côté que de l’autre. Lire le reste de cet article »

Tire-bouton ou tire-lacet

Ce petit objet, composé d’un petit crochet et d’une tige, permettait de faire passer le petit bouton dans la boutonnière correspondante des bottines, des corsets des femmes. Il est utilisé aussi par les hommes pour fermer les guêtres et pour les gants.

Pendant la Belle Epoque les fermetures étaient souvent une succession de petits boutons ronds en nacre ou en métal, difficiles à boutonner.

 

La prise est la tige que l’on tient en main, elle peut être en bois, corne, laiton, ivoire ou en argent. D’une longueur de 12 à 15 cm, le tire-bouton peut être pliable afin d’être glissé dans la poche. On en trouve encore en brocante seul ou dans de petits étuis.tire-lacet et son étui

 

 

CORSET

Le corset a évolué au cours des siècles :  simple soutien de la poitrine sous forme de brassière à certaines époques, il a été une véritable « cage » qui empêchait les femmes de faire les moindre gestes de la vie courante tant il était serré, allant jusqu’à même déformer la cage thoracique.

Le vieux mot français « cors » nous a donné 3 dérivés : corset, corsage et corser.

En cuisine « corcer un plat » c’est le relever, lui donner du corps. De même le corset aura pour rôle de maintenir le buste, lui apporter une structure, une forme souvent très artificielle qui varie selon les modes au cours des siècles. C’est donc un habit normé, qui donne une apparence, une image de soi digne. Idée que l’on retrouve dans les expressions « avoir de la tenue », « avoir du maintien », « avoir un bon port ».

A la fin du Ve siècle les femmes portaient un « strophium« , sorte de corset pour former la taille et soutenir la gorge. Avant, elles s’enroulaient la poitrine avec des bandelettes.

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BAS

Beaucoup de femmes tricotaient leur bas de laines avec de longues aiguilles. Mais Jean Hindret  se trouvant en Ecosse vers 1636, y construisit le premier métier à bas.

Les lois anglaises interdisant l’exportation des machines, il dut exporter ses plans pour faire réaliser son invention en France.  Les bas étaient plus élégants car fabriqués en coton, en lin ou en soie.

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Second empire – Costume féminin

Sous la deuxième moitié du règne de Louis-Philippe puis de Napoléon III et Eugénie, la mode évolue vers la robe à crinoline, ronde d’abord  (1845/1858) puis plate devant mais largement projetée en arrière (1864/1870).

Les robes de jour plus simples contrastent avec les tenues de soirée. Souvent les dames ont deux corsages pour une même jupe : un pour le jour (plus une veste à manches au coude) et un de soirée.

La tenue se compose de différents éléments. Explorons-les ensemble :

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BOUTONS

Le système de fermeture des vêtements est très varié. L’usage du « bouton » est très ancien, originaire d’Asie. On a retrouvé des boutons percés dans des tombes datant de -200 ans avant JC. Ils étaient en agate, calcédoine, turquoise. Plus courammentles boutons sont  d’abord fabriqué à partir de matériaux naturels : os, bois, nacre, corne, ivoire, morceaux de tissu, métal, verre, puis de nos jours faits  en plastique.

Ils sont apparus en Europe au Moyen_Age car avant on utilisait les « fermails » issus de la « fibule » en usage chez les Romains. Ils sont d’abord utilisés pour maintenir les manches des vêtements.

Le bouton accessoire utile mais aussi décoratif

Au XVIIe siècle on utilise les boutons à culot  en bois ou en os percé de 2 trous. Ce bouton servait en fait de support au métal ou au tissu qui le recouvrait.
En 1694 sous Louis XIV,  les gros boutons deviennent un éléments de mode. Ils sont sertis et faits avec la même étoffe que l’habit.  Parfois les boutons sont agrémentés de joyaux et de peintures miniatures.

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OEILLETS

Petits trous qui servaient à attacher des parties de vêtement. On en trouve aussi pour fermer les bottines en cuir.

Au Moyen-Age ils étaient placés en haut des manches. On les trouvait aussi placés verticalement sur le devant du  corsage féminin de façon à y passer un lacet pour le fermer plus ou moins serré.

Au Second Empire la fermeture est placée dans le dos ce qui nécessite du personnel pour lacer le corsage.

La technique pour créer les oeillets a évolué au cours du temps. Lire le reste de cet article »

Ombrelle

C’est sous le règne d’Henri II 1527-1559 qu’on vit l’ombrelle apparaître en France pour les femmes de la haute société. Elles étaient en forme de chapiteau.

Parapluie ou ombrelle ?

Sous la Renaissance on utilisait aussi le parapluie fait en cuir. Mais les femmes craignaient davantage le soleil que la pluie.

En 1638 des estampes montrent des femmes suivies de pages portant d’immenses parasols. L’usage en devient général sous Louis XIV car un fabricant les recouvrit de toile cirée pour se garantir de la pluie.

On utilisa ensuite le taffetas plus léger sur des tiges de jonc ou des baleines.
Le parasol est fixe alors que le parapluie peut se fermer et s’ouvrir.

C’était la corporation des « boursiers » qui fabriquaient les objets en cuir, tels que les malles, les gibecières, les chapeaux en cuir,  les parapluies. Au XVIIe siècle ils se mirent à fabriquer le parasol qu’importèrent les Jésuites revenant d’Extrême Orient en utilisant des cuirs  de couleurs variées. Mais trop lourds, ils utilisèrent du tissu de toile ou  de soie avec une bordure de galon ou d’une cannetille.

L’ombrelle, accessoire élégant des dames

L’ombrelle du milieu du XVIIIe s de dimension modeste et demi sphérique est faite de fine toile opaque enrichie de dentelle. Mme de Pompadour ne se séparait pas de cet accessoire élégant.

Au XIXe s l’appellation « ombrelle marquise » lui rend hommage.

Sous le Second empire l’ombrelle tient une large place dans la toilette. On voit des ombrelles recouvertes  de dentelles. Les ombrelles sont articulées. Les manches pas trop long sont « brisés » c’est-à-dire permettant de se plier. Ils peuvent être en ivoire . La pointe est moulée « à pivot » ce qui permet de la coucher contre son manche de façon à se garantir du soleil sur le côté.

Vers 1865 les ombrelles sont écrues doublées de soie bleue, verte, mauve avec un manche assez gros en bois sculpté ou en cuir, élégamment frappé, ou ciselé.

GANTS

Cet accessoire en voie de disparition aujourd’hui, a pourtant eut au cours des siècles, des fonctions multiples : protection contre le froid ou les blessures, symbole de pouvoir, vecteur de communication, voire arme mortelle…

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Châtelaine

Longue chaîne accrochées à la ceinture  des femmes, portée au Moyen-Age mais aussi au début du XIXe siècle.Composée de plaques ornementales reliées par diverses formes d’attaches afin d’y pendre des breloques, des petits ciseaux,dès à coudre,  petite montre, flacons de sel.

Dans le costume masculin c’est la chaîne terminée par une médaille qui est fixée à la montre et qu’on laisse pendre en dehors du gousset du gilet au XIXe siècle.

chatelaine1 chatelaine3 chatenaine de Joséphine

 

 

 

 

 

 

 

 

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Marchande de mode et couturière

Plusieurs corps de métiers bien distincts ont concouru à la fabrication des tenues féminines.

La marchande de mode conçoit la toilette et la pare de divers ornements qui vont donner un style personnel adapté à sa cliente. Elle fait aussi les chapeaux et les coiffes généralement dans le même tissu que la robe afin de créer une harmonie d’ensemble. Mais peu à peu ses attributions vont s’étendre.

Quant à la couturière c’est l’exécutante, celle qui coud, qui fabrique réellement la robe.

Deux marchand.e.s de mode vont atteindre la célébrité au XVIIIe siècle, d’abord par la position de leur cliente mais aussi par l’ascendant qu’iels prendront sur elle.

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Passementerie

En France vers 1475 apparaît la corporation des « tissulierss-rubaniers » et « frangers » qui correspondent à nos passementeries d’aujourd’hui. Ils fabriquaient les ceintures, les bordures, les franges, les bourses, les aumonières. Ils devaient utiliser des fils de soie qui sont plus solides.

Les femmes tissaient des bandes étroites en soie qui pouvaient être agrémentées de perles ou d’appliques en métal ou en émail.  Elles confectionnaient des galons, des rubans, des ceintures, des jarretières.

Les galons peuvent être travaillés en fil d’or ou d’argent ; ils peuvent être à double face ou jouer sur le sens d’enfilage de façon à jouer avec la brillance de la soie. Les motifs demandent un travail méticuleux car ils peuvent être très complexes.

Au début du 16e siècle, c’est d’ Italie que vient l’usage des dentelles qui, à cette époque, sont désignées sous le nom général de « passement » jusqu’en 1645.  Ces primitives dentelles sont des bandes de fils plus ou moins précieux qui diffèrent peu d’un galon ou d’un lacet.

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DENTELLE

La dentelle n’existait pas au Moyen-Age et fait son apparition sous la forme d’un simple réseau de broderies appelé « lacis » et sur lequel, en bordure, on dispose des « dents » d’où son nom. D’abord en couleur, elle servait à décorer les hauts bords de la chemise qui dépassait du haut du corsage. Puis cette broderie se fit au fil blanc et se développa au XVIIe siècle.

Sous Henri IV on fabriquait des dentelles dans le Velay mais on recherchait celles des Flandres et du Hainaul.

La fine dentelle « à l’aiguille » italienne est importée en France au XVIe siècle

Mais au XVIe siècle les Italiens inventèrent la « dentelle à l’aiguille »  à Gêne et à Venise,  faite de fils d’or, d’argent, de soie voire de coton. Cette dentelle très fine fut importée en France.

Car les dentelles  produites  en France étaient de moindre qualité : Lire le reste de cet article »