Musicien, compositeur entre autre du ballet « Giselle »
Né le 24 juillet 1803 à Paris – Décédé le 3 mai 1856 à Paris à 52 ans
Ses parents : Jean-Louis ADAM (professeur de pianoforte au Conservatoire et compositeur alsacien) et Elisabeth Coste
son frère : Alphonse-Hippolyte né en 1808
Marié en 1829 à l’actrice Sara Lescot (décédée en 1857) avec qui il eut un fils Adrien-Léopol (1832-1851)
Seconde épouse : Chérie-Louise Couraud
Motivé tout jeune par la musique
Mauvais élève Adolphe désertait les cours avec un autre compère Eugène Sue. Mais il a commencé à étudier la musique en cachette de son père et en 1817 à 17 ans entra au Conservatoire de Paris. Il eut pour maîtres : Henri Lemoine pour le piano, Reicha pour le contrepoint et François-Adrien Boieldieu pour la composition. Adam voulait devenir compositeur lyrique mais son maître lui conseilla plutôt l’opéra-comique, genre en pleine mutation.
Vers 1823 pour se faire connaître, il jouait le soir à l’orchestre du Gymnase en faisant des remplacements (il proposait même ses cachets à ceux qui acceptaient de se faire remplacer).
Il écrivait des chansons et des musiques pour autrui.
En 1824 il concoure pour le prix de Rome et obtient une mention. En 1825 il acquit assez de métier pour devenir lauréat du Second prix de Rome et obtient le 2e prix en composition.
Compositeur pour l’Opéra Comique
En 1826 il voyage en Hollande, Allemagne et Suisse où il rencontre Scribe à Genève. Sur un livret de Scribe et Mazière, il écrit la musique du vaudeville « L’oncle d’Amérique » puis pour l’Opéra-Comique « Le mal du pays de la batelière du Brientzé »qui fut créé en 1827 au Théâtre du Gymnase.
En 1829 il crée sa première oeuvre pour l’Opéra-Comique de Paris « Pierre et Catherine » qui tient 80 représentations. Mais la révolution de juillet de 1830 perturbe la vie théâtrale.
A l’automne 1832 il part à Londres et compose pour « The first compagne » et « The dark diamond » puis son ballet « Faust » au King’s theatre
En 1834 il connut un premier succès avec « Le châlet » considéré comme le début de l’opérette à la française, livret de Scribe.
En octobre 1836 « Le postillon de Longjumeau » obtient un succès phénoménal qui gagna l’Europe. Le tsar Nicolas 1er fut sensible aux critiques élogieuses du « Brasseur de Preston » donné à Paris en 1838 et l’invita à St-Pétersbourg en septembre 1839 pour donner son ballet « La fille du Danube » livret de Filippo TAGLIONI (composé pour sa fille Marie TAGLIONI) et de Desmares. Il présenta aussi aux Russes « La jolie fille » . Il composa pour le ballet « L’écumeur des mers » qui fut donné devant la Cour en février 1840.
Le 15 décembre 1840 il composa une marche funèbre pour le retour des cendres de Napoléon 1er et leur inhumation aux Invalides.
Grand succès pour la musique de « Gisèle »
En 1841 il composa la musique du ballet « Gisèle » sur un livret de Théophile Gautier et une chorégraphie de Jules PERROT. Ce ballet fut un triomphe en France et dans toute l’Europe. Donné encore à notre époque, c’est souvent dans la version de Marius PETIPA .
En 1844 il fut nommé « Membre de l’Académie des Beaux-Arts » en composition musicale.
En 1845 il obtient à nouveau un succès avec le ballet « Le diable à quatre» et « La fille de marbre » créé à Londres au Druny Lane.
En 1847 à la suite d’une dispute avec le nouveau directeur de l’Opéra-Comique qui refuse de le programmer, il créé le « Théâtre national » qui accueillait de jeunes compositeurs mais il dû vite le fermer.Il acheta un nouveau théâtre, mais la révolution de 1848 ruina cette tentative. Pour rembourses ses créanciers Adam dû vendre ses meubles, abandonner ses droits d’auteur et il se mit à écrire des articles dans des journaux *.
En 1849 il entra au Conservatoire comme professeur de composition et continua à composer des opéra-comique : « La filleule des fées » livret de St Georges et PERROT pour l’Opéra de Paris puis « Le toréador » (air de bravoure : « Ah ! que dirais-je maman ?» sur un thème de Mozart.)
Au départ du directeur de l’Opéra-Comique, Adam y revient afin d’y présenter ses œuvres. En 1852 « Si j’étais roi », ainsi que le ballet « Le corsaire ». En 1856 il écrit plusieurs œuvres pour le Théâtre-lyrique et l’Opéra de Paris qui lui permettent de rembourser ses dettes.
Quelques jours après la création aux Bouffes-Parisiens de son opérette « Les patins de violettes », il décède le 3 mai 1856 dans son sommeil à 52 ans.
Il est inhumé au cimetière de Montmartre. C’est Fromental HALÉVY qui prononça le discours de ses funérailles
A Paris une rue porte son nom depuis 1864, située dans le 6e arrond. derrière le Théâtre de la Ville, entre le 14 quai de Guesvre et le 13 avenue Victoria.
Le Théâtre municipal de Longjumeau porte son nom.
Ses productions en 30 années :
78 opéras-comiques/5 opéras/1 marche funèbre/150 pièces pour piano et 29 ballets dont les plus connus sont :
« Le châlet » (1934) livret de Scribe
« Le postillon de Longjumeau » et « la fille du Danube » (1836)
« Si j’étais roi » (1852) – opéra-bouffe
« Gisèle »(1841) sur un livret de Th. Gautier.
« Le Corsaire » (1856)
« Le diable à quatre» (1853)
« La jolie fille de Gand »
« La filleule des fées » (1849)
Des musiques de chansons dont la célèbre « Minuit chrétien » quoique pas particulièrement catholique.
* Ses articles ont été rassemblées en deux livres publiés chez Michel Lévy frères « Les souvenirs d’un musicien » et « Divers souvenirs d’un musicien
Source :
www. Musicologie.org/biographie/adam_adolphe.html
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