Librettiste d’opéras, comédies, pièces de théâtre
(Frère cadet du grand Pierre Corneille)
Né le 20 août 1625 à Rouen – Décédé le 8 décembre 1709 aux Andelys à 84 ans
Cadet de 19 années de son célère frère, il va suivre la voie de son ainé. Il fait des études chez les Jésuites puis des études de droit. Les deux frères quittent Rouen pour Paris et sont inspirés par le théâtre pour lequel ils vont écrire.
Ils sont frères et deviennent beaux-frères
Dès leur arrivée dans la capitale, ils se marient à deux sœurs : Thomas épouse Marguerite de Lampère, fille d’un notable des Andelys, tandis que Pierre épousera sa sœur Marie.
Thomas écrit une dizaine de comédies.
En 16548 « Feint Astrologue », en 1679 « Devineresse » ( où est fait allusion à l’affaire des poisons) et concurrence même Scaron dans sa comédie burlesque avec « Geolier de soi-même » en 1655.
En novembre 1656 il présente une tragédie « Timocrate » qui aura beaucoup de succès avec 80 représentation mais jamais reprise ensuite. Il s’essaie à tous les genres dramatiques dont la pièce à machine t « Circe » en 1675, le livret d’opéra et la comédie à intermèdes ; « Psyché » livret 1678, « Bellirophon » livret 1679, livret de « Médée » 1693, font de lui un des plus importants librettiste du XVIIe avec Philipe QUINAULT et Jean Galbert de Campiston.
A partir de 1677 il est un des rédacteurs dans un journal à la mode « Le mercure galant » spécialisé dans les nouvelles de la cour, plein d’anecdotes mais ouvert aussi à la publication de petits textes littéraires.
En 1677, soit quatre ans après la mort de Molière, sa veuve Armande Béjart, lui demande de mettre en vers sa pièce créée en 1655 « le Festin de pierre » rebaptisé « Don Juan ou le festin de Pierre » et dont il édulcora certains passages. Il ne publia la pièce sous son vrai nom qu’en 1682 seulement. Version reprise en 1680 et 1840.
Dans l’ombre du « grand Corneille » mais son successeur à l’Académie française
Thomas Corneille est resté dans l’ombre de son frère malgré les talents variés de ses écrits. Modeste et affable, le bon Thomas se plaisait à rappeler que son frère était le « grand Corneille ».
En 1685 il succéda au fauteuil de son frère à l’Académie française. Il écrivit deux dictionnaires : un sur les termes dans l’art et un sur l’histoire.
Il fit également une traduction des Métamorphoses d’Ovide en 1697.
Dans la querelle opposants les Anciens et les Modernes, il est du côté des Modernes.
Son œuvre se composa de :
– 43 pièces de théâtre
– Des comédies
– 42 tragédies dont « Le Comte d’Essex » « Arcine »1672
– 3 livrets d’opéras
– 1 adaptation en vers d’une pièce de Molière
On l’appela pour adapter le texte de « Psyché » écrit par son frère et Molière pour en faire un opéra à part entière car le librettiste habituel de LULLY : Philippe QUINAULT avait été mis en retrait. Mais Thomas ne put travailler sous la tyrannie dont faisait preuve le maître de musique et ce furent Boileau et Frontenelle qui furent appelés en aide. Mais l’opéra n’eut pas le succès escompté et Thomas arrêta l’Opéra.
Il mourut aveugle le 8 décembre 1709.
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