Danseur, chorégraphe, maître de ballet, professeur de danse en Europe
mais surtout à St-Pétersbourg et à Vienne
Né en 1781 à Paris – Décédé le 19 octobre 1853 à Paris
Il danse à Paris de 1799 à 1808
Il étudie la danse avec Jean-François COULON où il est performant pour ses sauts et ses pirouettes. Il commence à l’Ambigu-Comique avec sa soeur Marie-Adélaïde.
Puis en 1800 il débute à l’Opéra de Paris en tant que premier danseur. Il est le rival de Pierre GARDEL comme chorégraphe (il règle « Acis et Galatée » en 1805. et d’Auguste VESTRIS (le fils) qu’il remplace dans « Le retour du zéphyr » en 1803.
Le 7 mai 1808 il rompt son contrat en s’enfuyant discrètement pour St-Pétersbourg via Vienne, avec Melle Georges (avec qui il entretenait une relation amoureuse) et deux autres voyageuses.
De 1808 à 1812 il danse à St-Pétersbourg continuant la formation de ses prédécesseurs français en Russie
Accueilli comme immigrant politique, il conclut un contrat de trois ans avec le Grand théâtre de St-Pétersbourg le 15 août 1808. Il donna sa première représentation dès le 21 août ce qui marqua la reprise de la saison pour le Tout St-Pétersbourg qui vint voir les performances de ce nouveau danseur français.
Il conquit le public par ses saut prodigieux (en trois bonds il traverse la scène) et ses pirouettes légères et inventives. On lui donna même le surnom de « Duport volant ».
Duport vit à St-Pétersbourg avec Melle Georges mais en 1809 il entame une idylle avec une jeune élève de Didelot âgée de 16 ans : Marie Daniloff fut sa partenaire dans plusieurs ballets. Mais la passade fut brêve et la jeune fille désespérée, tomba malade et mourrut de la tuberculose l’année suivante. Le poète Ismailoff écrivit cet épitaphe pour sa tombe :
« Près de cette urne sanglote la Terpsichore
Et les grâce sont en larmes
Les cendres de Daniloff, de la jeune amie de Duport
Sont enfermées en elle.«
Sa danse était noble mais pas son caractère
Il menait sa carrière selon son intérêt et ménageait les relations qui pouvaient lui servir. Il se montait querelleur, obstiné, mesquin (refusant un « bis » si les applaudissements n’étaient pas assez nourris. Un jour que Melle Georges lui demandait un prêt d’argent, il ne lui accorda que contre un gage de sa broche en diamants.
Il collabora avec les maîtres français qui implantèrent la danse classique en Russie
Avec Charles LE PICQ mais surtout Charles-Louis DIDELOT dont la chorégraphies exploitent le talent étendu de Duport . Ils ont collaboré pour « La rose de Salange », « Les troubadours« , « Almaviva et Rosine », « Le jugements de Pâris », « L’amour de Vénus et d’Adonis », « La fête du bon propriétaire foncier », « Les Benêts« . Le 14 juin 1810 il présente « Mélédor et Zublime » pour le bénéfice de Melle Georges que Duport dansa avec la soeur de celle-ci.
Il se produit tant au Théâtre du Bolchoï qu’au Théâtre de l’Hermitage où il rencontre un grand succès. Il est nommé maître de ballet.
Duport est cité par Tolstoï dans « Guerre et paix » rappelant qu’il a dansé à Moscou en 1809.
En 1812, ayant donné 138 soirées, il quitte la Russie avec Melle Georges, après la retraite de Napoléon.
Il partit pour Naples où il est nommé maître de ballet.
Il est nommé à Vienne de 1821 à 1836 directeur du Théâtre de la Carinthie
En 1821 il est nommé, à Vienne, comme professeur et Directeur du Théâtre de la Porte de Carinthie fondé par HILFERDING. Il présente « Le jugement de Pâris » en 1822, « Les six ingénus » (1823) chorégraphie de J-Antoine PETIPA.
En 1836 il prend sa retraite à Paris avec une aisance financière..
Il y meurt le 19 octobre 1853 à 72 ans. Il est inhumé au Cimetière du Père-Lachaise.
Sources :
Histoire de la danse en Occident Tome 1 – de Paul Bourcier Ed. du Seui
Mediathèque.cnd.fr/ressources extrait du livre Archive international de la danse p3/6 Duport en Russie
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