Danseur, chorégraphe, maître de ballet à la cour de Pologne, de Saxe et
professeur de danse à l’Académie royale de musique de Paris (futur Opéra)
Dit « Dupré l’aîné » pour le différencier de son frère cadet Denis
sa sœur Marie Dupré également danseuse
Né le 24 décembre 1697 à Paris et Décédé fin décembre 1774
Ses parents : Louis Dupré, musicien et Marguerite Léger, habitant à Paris.
Il montra dès son jeune âge, des dons exceptionnels pour la danse.
En 1702, à 13 ans sous l’appellation « du petit Dupré » il paru à côté de Françoise PRÉVOST (célèbre danseuse de la fin du règne de Louis XIV) dans des ballets.
En 1714 il est rentré à l’Académie royale de musique de Paris dans la catégorie « danseur noble ». Jusqu’en 1723 il dansa dans de nombreux opéras parfois en tant que partenaire de sa sœur Marie Dupré qui tenait les rôles dits de « demi-caractère ».
Il danse à l’étranger et rejoint une troupe française en Pologne
De 1725 à 1730 il se produit régulièrement à Londres et à la cour de Pologne pour le roi Auguste II puis pour le prince électeur de Saxe.
Il est engagé dans la troupe française qui danse pour le roi Auguste II, bénéficiant d’une place vacante comme soliste. En effet ce roi ne souhaitait, pour ces ballets, que des Français car ils caractérisaient la « belle danse » ou « danse noble » dans l’opéra et le théâtre au XVIIe et XVIIIe siècle ; se démarquant de l’Opéra italien plus expressif dans la pantomime et la Comédie del’Arte. Durant 24 années la troupe française resta à la cour de Pologne et Dupré devint directeur des ballets.
En 1726, à Varsovie, il épousa la danseuse Madeleine Roland nouvellement arrivée dans la troupe du roi de Pologne.
En 1727 une partie de la troupe, dont les époux Dupré-Roland, quittèrent Varsovie pour Dresde. Puis le couple quitta la Saxe pour revenir à Paris en décembre 1730 après 6 ans d’absence.
De retour à Paris, il danse à l’Académie royale puis devient maître de danse
Par un contrat du 15 décembre 1730, Dupré retrouve la scène de l’Académie royale de Paris et son ancienne partenaire Melle Delisle.
De 1739 à 1743 il succéda à Michel BLONDY au poste de maître de danse à l’Académie royale de Paris. Il forma plusieurs danseurs qui devinrent célèbres :
Géatan VESTRIS, Jean-Georges NOVERRE, Maximilien GARDEL mais aussi Marie-Anne de CAMARGO et Jean-Baptiste Hus, très bons danseurs.
Casanova fut un de ses fervents admirateurs.
Chorégraphe :
Entre 1748 et 1765 il a composé 9 ballets pour le spectacle de fin d’année des élèves du Collège Louis-le-Grand. Il réglait l’exécution des ballets auxquels des danseurs de l’Académie royale se mêlaient aux élèves pour plus de prestige. En effet, les Jésuites qui recevaient les enfants de l’élite sociale devaient leur enseigner les arts nécessaires à leur rang comme le maintien, la danse et le maniement de l’épée.
Dupré s’inspira de son séjour en Pologne pour rajouter des scènes de danses polonaises dans ses ballets nouveaux ou dans les reprises des anciens, ce qui plaisait beaucoup à Marie Leszczynska femme de Louis XV.
Ainsi dans son ballet « Les Indes galantes » sur une musique de J-Philippe RAMEAU, l’air grave des Polonais (prologue scène2) dont la première eut lieu le 23 août 1735.
D’ailleurs Dupré fut souvent invité à se produire à Versailles au Théâtre des « Petits appartements » devant leurs Majestés, notamment en 1748 où il présenta « Les Eléments » d’André-Cardinal DESTOUCHES et Michel-Richard DELALANDE.
Le 28 octobre 1752 Dupré s’est retiré de la scène de l’Académie de Paris.
Depuis quelques temps il réduisait ses rôles : il faisait des apparitions courtes attendues du public car il avait gardé son maintien élégant et surtout la grâce de son port de bras qui le caractérisait. Il se faisait remplacer par des danseurs plus jeunes comme Claude Javilliers ou Antoine LAVAL (ce dernier fut nommé en 1759 maître à danser des enfants de France (le futur Louis XVI, ses sœurs et frères).
Louis Dupré mourut fin décembre 1774 quelques mois après la mort de Louis XV.
Considéré comme le « premier dieu de la danse » ; le deuxième fut Gaétan VESTRIS et le troisième son fils Auguste VESTRIS
De caractère belliqueux :
- avec le Directeur de l’Opéra :
une blessure à la jambe lors d’une répétition l’immobilisa quelque temps. Rétabli il voulu reprendre mais le directeur s’y opposa. Furieux Dupré déposa une plainte auprès du Comte de Maurepas alors Ministre du roi, contre le Sieur Lecomte.
- avec sa femme Madeleine Roland épouse Dupré :
Dans le journal « Le Ménestrel » de 1833 on trouve un article dans lequel le danseur accusant sa femme d’adultère, la répudie.
Madeleine Dupré s’enferma dans un couvent mais son époux la poursuivit en cherchant à lui intenter un procès pour la priver d’une rente décente. Ne pouvant subvenir à ses besoins, Mme Dupré déposa une demande de versement d’une rente par son mari.car il disposait de revenus confortables entre ses cours en ville, ses appointement à l’Opéra, et des rentes immobilières.
De plus il vivant en concubinage depuis 1736 (7 ans) avec Melle Carville danseuse, ce qui faisait scandale dans le quartier (obligeant le couple à déménager) et à l’Opéra où elle était appelée « Carville la dinde ».
Dénonçant tous ces faits, Mme Dupré, obtient gain de cause, et put sortir du couvent et alla s’installer chez sa mère.
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