Musicien, chef d’orchestre, compositeur
Opérettes célèbres : « La veuve joyeuse » (1905) – «Le Comte de Luxembourg » (1909)
Né le 30/4/1870 à Komarom (Hongrie)
Mort le 24/10/1948 à Bad Ischl en Autriche
Franz Lehar père (1838-1898) était chef de fanfare dans l’armée autro-hongroise. En 1869 il épouse Christine Neubraud (1849-1906) de nationalité hongroise. Ils ont Franz junior un an après, puis Anton qui fera une carrière militaire. En famille il pratiquera le hongrois comme langue maternelle.
Il étudie d’abord le piano et à 11 ans compose sa première chanson. En 1880 son père est transféré à Budapest et Lehar fréquente l’école secondaire des pères pianistes où il étudiera le piano. Puis il aura une formation musicale au Conservatoire de Prague où son père lui fait étudier le violon. Il étudie la théorie musicale avec Anton Bennewitz, la composition avec Antonín Dvořák. Johannes Brahms le recommande au professeur Mandyezewski, un des plus respectés d’Europe.
LEHAR commence sa carrière musicale en tant que musicien d’orchestre à Wuppertal, il devient le plus jeune chef d’orchestre militaire de l’armée austro-hongroise. A Vienne, il joue dans l’orchestre de son père et parvient à lui succéder.
Sa carrière de chef d’orchestre le conduit à Puta (actuelle Croatie), à Trieste, à Budapest et de 1899 à 1902 à Vienne, ville où il se fixera.
Il obtient de grands succès et peut vivre de ses compositions tout en se consacrant à l’opérette. En 1905 il compose la « Veuve joyeuse » puis en 1909 le « Comte de Luxembourg ».
Mais dans les années 1920, l’opérette traditionnelle cède sa place à la « Revue ». LEHAR change de style, remanie certaines de ses compositions, « Le pays du sourire », le « Tsarévich ». Sa dernière opérette, « Giuditta », est conçue comme une comédie musicale. Elle fut créée en 1934 à l’Opéra National de Vienne qui espérait un redressement financier de sa situation.
Lehar devient l’ami de Giacomo PUCCINI et d’autres compositeurs italiens ; ils s’influencent mutuellement.
LEHAR gagne beaucoup d’argent, il achète une grande maison à Vienne en 1931 et également une villa à Bad Ischi grande station thermale.
LEHAR a des relations tendues avec le régime nazi car il a collaboré avec des librettistes juifs pour ses opéras et fréquentaient de nombreux juifs dans le milieu culturel viennois. Son épouse Sophie Paschkis est juive (1878-1947) ; elle se convertie au catholicisme avant son mariage.
LEHAR subit des hostilités mais Hitler apprécie sa musique. Le régime nazi utilise sa musique à fin de propagande et sa musique est jouée dans le Paris occupé en 1941.
Après l’échec d’une tournée à Budapest en 1943, Lehar et sa femme sont autorisés à se rendre en Suisse.
Lehar a des problèmes de santé.
Son épouse meurt le 3/8/47 à Zurich. Il quitte la Suisse en août 1948 pour Bad Ischl où il est accueilli triomphalement.
Il meurt le 24 octobre 1948, ayant donné les instructions pour que sa villa soit transformée en musée.
Il est inhumé dans le caveau familial à Bad Ischl aux côtés de son épouse et de sa mère, à quelques mètres d’Oscar Strauss le compositeur de « Rêve de valses ».