Née le 17 avril 1709 à La Rochelle
Décédée le 27 juillet 1756 à Paris âgée de 47 ans
Ses parents : Etienne Sallé, danseur et Marie-Alberte Moylin
En 1718 elle débute dans la troupe familiale d’acteurs ambulants.
Toute en nuance et réfléchie, elle a une danse gracieuse et expressive parfaite pour la pantomime. Sa technique est exempte de virtuosité, ni saut, ni pirouette, ni entrechat (contrairement à Anne de CAMARGO qui elle, en fait beaucoup).
En 1721 elle remplace à l’improviste Françoise PREVOST dont elle était l’élève dans un ballet à l’Opéra de Paris. Mais la troupe de l’Opéra étant complète, elle retourne dans la troupe familiale.
En 1725 elle part pour Londres où elle danse avec son frère François pendant 2 ans au Lincoln’s Inn Field.
Elle est engagée à l’Opéra de Paris
Le 14 décembre 1727 elle fait ses débuts officiels à l’Opéra de Paris. Mais Françoise Prévost la cantonne dans des petits rôles.
Sa carrière est ponctuée de nombreuses ruptures avec ses directeurs et plusieurs voyages à Londres.
Elle ose appliquer les idées de Noverre en scène
En 1729 dans « Les caractères de la danse », elle danse avec Antoine LAVAL sans masque, en costume de ville , ce qui est précurseur des idées de NOVERRE . Ce changement dans la pratique de la danse ne plait pas à Paris.
Elle part à Londres et dans « Pygmalion » elle abandonne ses paniers, dénoue ses cheveux, son corps moulé dans des voiles.
Une des première chorégraphes
En 1735 rentrée à l’Opéra de Paris, elle fut une des premières chorégraphes créant des ballets-pantomime pour l’Opéra « Pygmalion et Bacchus » (1734), les entrées des « Indes galantes » (1735 ), « l’Europe galante » (1736), « Les fêtes d’Hébé » (1739)
Amie de David GARRICK et de HAENDEL, elle a convaincu les deux musiciens de lui écrire des musiques pour ses distractions de ballet d’action. Elle combine la pantomime à la danse expressive.
En 1740 elle prend sa retraite mais reparaît ponctuellement sur scène.
En 1745 elle figure aux fêtes de la cour à Versailles à l’occasion du mariage du Dauphin Louis avec Marie-Thérèse et à d’autres représentations en 1746 et 1747. Elle participe aux spectacles de Fontainebleau de 1752 et 1753.
Marie Sallé fut surnommée « la vestale » car n’avait ni mari, ni amant, menant une vie indépendante.
Elle meurt le 27 juillet 1756 dans son appartement de la rue St Honoré à Paris à 47 ans.