Diplomate français, auteur de comédies, membre de l’Académie française
Né le 9 avril 1680 à Tours
Décédé le 4 juillet 1754 à Villiers-en-Bière (77)
Son père est écrivain et organiste et souhaite que son fils entre dans la magistrature.
Philippe fait ses études à Tour au Collège des Jésuites puis à Paris au Collège des Quatre-Nations.
Il adore le théâtre et sur un coup de tête rejoint une troupe de comédiens ambulants. Il met rapidement fin à cette incartade de jeunesse et s’engage dans l’armée.
En 1699 il se fait remarquer par Roger Brulart marquis de Sillery, vicomtede Puisieux, ambassadeur de France en Suisse, qui charmé par son esprit, le forme puis l’engage comme secrétaire d’ambassade.
Il commence à écrire des vers qu’il montre à Boileau qui l’encourage puis l’initie à l’art dramatique. Il écrit en Suisse sa première pièce « Le Curieux impertinent » comédie qui sera jouée par une troupe amateurs mais aussitôt reprise par la Comédie française en décembre 1710.
Un temps ambassadeur de France en Angleterre
En 1715 recommandé par Mr de Puysieux, Destouches accompagne le futur cardinal Dubois en Angleterre, le seconde avec habileté dans la négociation qui aboutira en 1717 à la Triple-Alliance entre la France, l’Angleterre et la Hollande contre l’Espagne.
De 1716 à 1722, après la retraite de Dubois, il exerce les fonctions de Ministre plénipotentiaire pendant 6 ans qui lui rapportèrent une gratification de 100 000£.
Membre de l’Académie française
Ses succès littéraires et l’appui de Dubois lui ouvrent les portes de l’Académie française où il est élu le 25 août 1723
Dans sa comédie « Le philisophe marié ou le mari honteux de l’être » joué par les comédiens français du roi le 15 février 1727, il décrit son couple. Il obtient un succès plus grand encore avec « Le glorieux » comédie jouée à la Comédie française le 18 janvier 1732 et qui montre le conflit entre l’ancienne noblesse et la bourgeoisie montante.
Il fut aussi un familier de la cour de Sceaux où la duchesse du Maine le recevra dans les « Grandes nuits de Sceaux » qu’elle organisait dans son domaine. Il fut un des chevaliers de l’ordre des « Chevaliers de la mouche à miel » créé par la duchesse. Il écrira le livret de la comédie« Les amours de Ragonde » dont Jean MOURET écrira la musique. Cette œuvre fut aussi présentée par l’Académie royale de musique en 1742
A 45 ans il aspire à une vie calme de gentilhomme et cherche à avoir des revenus réguliers.
En 1727 il se fait pourvoir d’une charge de Garde de la porte du roi au château de Fontainebleau et achète le 1 décembre 1727, au sud de Melun une terre avec une seigneurerie de Fontdisieu et des revenus des terres à Villiers, Vosves et Farcy.
En 1732 âgé de 52 ans il se retire dans sa propriété à Villiers en Brière et devient Gouverneur de Melun.
Il écrit des essais théologiques publiés dans le « Mercure de France ».
Malade, il décède le 4 juillet 1754 à 74 ans dans son château de Fortoiseaux et est inhumé à Villiers en Brière sa paroisse.
Une rue de Tours porte son nom rappelant sa naissance.
Vie privée
Pendant son séjour à Londres il tombe amoureux d’une anglaise catholique Dorothée Johnstar de Blackborn qu’il épouse secrètement le 21 septembre 1721 mais qui sera naturalisée à son retour en France le 8 février 1725.
Ils auront deux enfants, qu’il souhaite établir :
– son fils est officier chez les mousquetaires
– sa fille Marie-Thérèse-Gabrielle âgée de 18 ans sera mariée le 5 février 1754 à Villiers avec un brigadier d’infanterie ; il lui octroie en dot une rente de 2000 £. La cérémonie nuptiale dut avoir lieu au château car Néricault est très malade et ne peut se déplacer.
Le 5 mars 1755 sa fille accouche d’une fille nommée Marie-Dorothée mais la jeune mère décède un mois plus tard. Elle est inhumée à côté de son père décédé quelques mois plus tôt.
Trois ans plus tard le 29 mai 1758, Mme veuve Néricault meurt à 58 ans. Elle aussi inhumé à Villiers.
A la demande du fils et du gendre, un inventaire est dressé puis le domaine est vendu aux enchères le
12 janvier 1767, acheté par Claude-Pierre Lelong de Ligny.
Ses œuvres
Il a écrit 27 œuvres de théâtre dont 19 furent jouées à la Comédie Française entre 1710 et 1764 ainsi que par les comédiens ordinaires du roi sous Louis XIV et Louis XV dont :
– « L’irrésolu » comédie donnée en 1713
– « La fausse veuve ou le jaloux sans jalousie » comédie en prose donnée en 1715
– « Le jeune homme à l’épreuve » comédie en prose donnée en 1751
-« le Dissipateur ou l’honnête friponne » comédie donnée en 1753»
Quelques proverbes issus de ses pièces sont restés dans la langue courante :
« Les absents ont toujours tort » dans « l’Obstacle imprévu »
« La critique est aisée et l’art est difficile » et
« Chassez le naturel, il revient au galop » dans « les Glorieux »
Sources :
Wikipedia
Site de la Mairie de Villiers-en-BièreL
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